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Au triage forestier

Fonctions de protection

Les avalanches

Dans la forêt de montagne, une bonne partie de la neige est interceptée par les cimes des arbres. Une faible partie de cette neige s'évapore ensuite, mais le reste tombe ultérieurement par paquets, ce qui modifie la couverture neigeuse et réduit la hauteur de neige. La couverture neigeuse ne se transforme pas en couche homogène comme c'est le cas en terrain dégagé ; ainsi, en forêt, la neige se répartit de façon inégale, ce qui réduit le danger d'avalanches.

  • le vent est affaibli dans son action, il n'y a pas d'importantes accumulations de neige ;
  • les fûts des arbres ancrent la couverture neigeuse ;
  • la couche neigeuse bénéficie d'un soutien mécanique.

Tous ces éléments favorisent la stabilisation de la couche neigeuse et diminuent les risques de décrochement d'avalanches. Une forêt, compartimentée et perméable, composée de groupes d'arbres de différentes tailles formant des groupes denses est en mesure de mieux protéger contre les avalanches.

Les glissements, les crues, les laves torrentielles

La forêt absorbe une grande partie des précipitations :

  • les cimes des arbres retiennent 15 à 30 % des précipitations annuelles, qui peuvent ainsi s'évaporer ;
  • un sol bien enraciné absorbe l'eau comme une éponge et ne la restitue que peu à peu ;
  • les arbres absorbent l'eau du sol, l'amènent jusque dans leurs feuilles ou leurs aiguilles puis la renvoient dans l'atmosphère par transpiration ;

La forêt régularise donc le débit des eaux de surface aussi bien que des eaux souterraines ; c'est pour cette raison que les risques d'inondations sont diminués aussi bien en montagne que sur le plateau.

Protection des sources et des eaux souterraines

L'eau de ruissellement est filtrée et nettoyée lorsqu'elle pénètre dans le sol forestier : protection de la qualité des sources.
L'utilisation des réserves d'eau potable est de plus en plus fonction de l'étendue des surfaces boisées.
Les peuplements forestiers garantissent un niveau relativement régulier des sources.

Chutes de pierres et de blocs

Les arbres freinent et bloquent les chutes de pierres. Une bande de forêt de 100 m offre une protection pratiquement totale contre les chutes de pierres.

  • les racines des arbres forment un réseau qui donne au sol une bonne cohésion : la roche est ainsi retenue et les pierres fixées
  • le climat forestier réduit les écarts de température et les effets de l'alternance du gel et du dégel : diminution des fissures dans la roche

Epuration de l'air

La forêt régénère l'air que nous respirons :

  • elle consomme du gaz carbonique ( CO2 ) et produit de l'oxygène
  • les couronnes des arbres font office d'obstacle et interceptent les poussières de l'air grâce aux aiguilles et feuilles ; ce filtre est sans cesse nettoyé par la pluie.

Exemple : une forêt d'épicéa d'un hectare retient 30 tonnes de poussières par an et une forêt de hêtre en retient même jusqu'à 70 tonnes.

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